2017-06-03 Grand Raid 6666

Le Grand Raid Occitane 6666. Dans le jardin d’Antoine Guillon. 119km et 6500mD+. Mon deuxième Ultra de la saison. Cela fait plusieurs années déjà que j’essayais de le placer dans mon calendrier. J’ai entendu dire qu’il était difficile, mais à tel point ?!

Nous voilà prévenus par Antoine : il va faire chaud avec un risque d’orage en fin d’après-midi du samedi.

Départ à 6h du mat. Il fait 18°C déjà. Je suis complètement trempé après la première montée de 150mD+ seulement. Je savais que je transpirais, mais pas autant ? Je regarde autour de moi, je ne suis pas le seul…

Les premiers 43 km sont très roulants. On m’aurait menti ? Non, la caillasse arrive ! Pire, elle nous accompagne jusqu’à la ligne d’arrivée.

RAS jusqu’au ravito du km 60 à Andabre. 60 bornes et 3400mD+ en 9h44. Mon temps habituel sur cette distance. J’appelle ma femme, elle me dit qu’à Toulouse il pleut des cordes. Dans le Massif du Caroux pas de pluie et il est 16h déjà. Je sors du ravito et… je tombe sous un déluge !

Les 24km suivants, jusqu’à la base de vie au km 84 à Mons, sont dantesques. Une montée raide sous la pluie, sur des dalles mouillées ou il faut poser les mains. Il faut rester concentré tout le temps. À l’approche de la crête de la Montagne d’Arêt à 1060m d’altitude (point culminant du parcours) un vent très fort se lève. Heureusement la pluie cesse. Mais il devient carrément difficile de rester debout à cause du vent. Puis la descente dans un foret sinistre avec de la caillasse mouillée. Un moment d’inattention, je glisse et je tombe sur le dos. J’ai de la chance, aucun dégât.

Arrivé à la base de vie, je décide de prendre mon temps. Je ma ravitaille, je me change et je m’accorde presque une heure de sommeil. Je pars du ravito au bout de 1h40, vers minuit. Il reste 35km à parcourir.

Je passe en mode touriste… J’arrive encore à courir sur du plat ou dans les descentes (pas trop caillouteuses), mais je m’épuise dans les montées. Je n’ai pas encore réellement commencé ma préparation au D+ et ça saute aux yeux.

Arrive enfin la dernière descente sur Roquebrun. Je me fixe comme ultime objectif de terminer en moins de 26 heures, ce qui m’oblige de courir jusqu’à la ligne d’arrivée. Bizarrement je le fais avec un certain plaisir.

À l’arrivé je salut Antoine Guillon et j’échange longtemps avec mon ami Ludo Collet, la voix de l’UTMB. Nous nous donnons rendez-vous à Chamonix…